Un an de passé... (Avec Max C.) || Fini

Un an était passé, un an après la mort de l'agent Theirmall et celle du Docteur Whibley, un an après ma dernière rencontre avec Max Campbell, une jeune femme rencontrée un peu plus tôt dans un café, puis lors d'une histoire bizarre... Depuis j'avais créée mon propre salon de coiffure : Leah's Coffure. J'avais aussi fait beaucoup de rencontres avec des hommes en sortant en boîte de nuit avec Karen, mais jamais rien de très concret, une nuit maximum. Physiquement j'étais toujours aussi jeune mais mentalement j'avais pris un an ; plus d'assurance, plus de rêves, plus de choses accomplies... Mais quand j'y pensais, je me rendais compte que seule la présence d'un homme, le bon, me ferait vieillir, ce que je ne voulais en aucun cas. Quel dilemme, l'amour et la vieillesse, ou le célibat et la jeunesse ? C'était vrai, qui voudrait voir sa jeunesse s'en aller à grands pas ?

Un an était passé et la vie était devenue tranquille, paisible, je me transformais pourtant toujours en louve à toutes occasions, rien que pour le plaisir. Et quand cette belle jeune femme entra dans mon salon de coiffure, je me doutais que la vie n'en serait que moins paisible, comme un an avant, chamboulée, et même peut-être plus.

"Laisse-moi me charger de cette femme."

Dis-je à une de mes employées, Lyndsy, une jeune fille que j'appréciais beaucoup, travaillant ici pour payer ses études. Je me dirigeais alors vers ma nouvelle cliente qui revenait de loin. Et un énorme sourire s'afficha sur mes lèvres quand elle se retourna afin de mieux me voir. Alors j'ouvrais grands les bras et l'enlaçais tendrement comme de vieilles amies ne s'étant pas vues depuis dix ans au moins.

"Comme ça fait longtemps."

Une larme coula sur ma joue, souvenir de la dernière fois où je l'avais vu, la dernière fois que j'avais versée une larme, le jour où nous nous étions rencontrées dans le cimetière revint alors vite à ma mémoire ; j'étais allé voir la tombe de mon père pour les uns an de sa mort et elle était allée voir une dernière fois avant de partir, celles de Maël et Randall.

Lorsqu'elle gara sa voiture sur le petit parking au beau milieu de la ville, Max ne put s'empêcher de soupirer. Pas un soupir las, mais un soupir qui lui rappelait combien elle avait souffert ici, il y a un an.

Forks...

Lorsqu'elle était partie pour Washington, elle ne pensait pas revenir, ou pas si tôt en tout cas. La pluie commença à s'abattre sur le pare brise de son éternel 4x4. Un sourire naquit sur les lèvres fines de la jeune femme: encore et toujours cette pluie, rien n'avait changé. En apparence du moins.

A peine était-elle arrivée qu'elle pensait à toutes les choses qu'elle devait faire: récupérer la Mustang de Maël, qu'elle n'avait pas osé aller ne serait-ce que voir avant de quitter Forks, récupérer les clefs de son appartement à Port Angeles qu'elle avait hériter aussi. Mais le plus important pour elle était d'aller voir Erwan et lui avouer qu'elle lui pardonnait tout ce qu'elle avait pu penser. Max ne pouvait s'empêcher de croire qu'elle avait été plus que cruelle de le laisser sans aucune nouvelle alors qu'il avait essayer de la joindre un millier de fois. Et le temps avait passé...

La pluie se calme doucement jusqu'à ne plus faire de bruit sur le pare brise. Max tourna la tête vers l'arrière de la voiture et vit que Jenifael ne dormait plus et regardait sa maman avec ses grands yeux bleus qu'elle tenait de son père. Max reporta son attention devant elle après un sourire bienveillant. C'était à cet instant qu'elle vit une enseigne: LEAH'S COFFURE. Ses pensées se dirigèrent vers Léah, cette jeune fille, loup-garou au grand coeur, mais aussi son amie. Sans attendre plus longtemps, elle sortit de la voiture dans un élan de joie, fit le tour pour détacher sa fille et lui mettre un petit pancho en laine grise et l'a prit dans ses bras. Tout en fermant la portière, elle lui murmura :

_ Je vais te présenter quelqu'un ma chérie.

La petite de cinq mois regarda autour d'elle, curieuse de découvrir une ville plus calme que Washington. Un petit vent souffla alors et Jenifael plissa des yeux, ce qui fit sourire Max. Elle lui releva sa capuche sur sa tête toute douce et se dirigea à grand pas vers le salon de coiffure. Une fois devant, la jeune femme soupira de stress, et entra doucement. Une petite clochette retentit signalant sa présence. Contrairement à ce qu'elle s'attendait, le salon ne sentait pas cette habituelle odeur de produits, mais une agréable odeur lui vint aux narines. La décoration était faite avec beaucoup de goùt qui venait inconstestablement de Léah.

Justement celle-ci l'avait repérée et elle s'approcha pour la serrer dans ses bras avec beaucoup d'affection. Max se laissa porter par cette agréable étreinte, les yeux humides d'émotion. Elle se recula doucement, et dit avec douceur :

_ Ça me fais tellement plaisir de te revoir !

Jenifael fit un petit bruit joyeux mais surtout pour attirer l'attention sur elle. Max, toujours aussi souriante, lui retira la capuche du pancho et la présenta:

_ Je te présente Léah ma chérie. C'est une vieille et bonne amie à moi.

La petite fit un sourire à la louve et capata ses grands yeux bruns. Max tourna la tête vers son amie et poursuivit les présentations:

_ Voici Jenifael, ma fille...

Elle hésita un instant à poursuivre sa phrase, consciente que ce qu'elle s'apprêtait à lui révéler. Mais tout le monde sera au courant un jour ou l'autre, créant certainement pas mal de rumeurs à ce sujet. La jeune femme regarda Léah dans les yeux et termina sa phrase:

_ Et la fille de Maël.

Max ne bougea pas, sachant très bien que cette déclaration serait étonnante.

C'est alors que je me séparais d'elle que j'aperçus une petite chose qui était un bébé. Elle était tellement mignonne, moi qui rêvait, étant petite d'avoir une grande famille, à moins d'adopter, je n'aurais jamais d'enfants. Les paroles de Max enlevèrent alors vite ses pensées néfastes de ma tête en m'apprenant le nom de l'enfant ; Jenifael, un prénom superbe pour cette petite beauté. Et m'apprenant que c'était sa fille, elle hésita puis m'appris qu'elle était aussi celle de Maël. Ne voyant que dire, je souris et annonça.

"Je trouve qu'elle lui ressemble."

Je regardais la petite beauté et relevait les yeux sur mon amie. Je me demandais avec hâte tout ce qu'elle avait bien pu faire pendant toutes ces années. Et surtout si elle continuais à travailler dans le même journal. Je savais qu'elle les haïssaient de l'avoir envoyée ici un an plus tôt et qu'elle les tenaient un peu responsables, en quelque sorte, de tout ce qui était arrivé.

"Tu travailles toujours au même endroit ? Qu'est-ce que tu es devenu pendant cette année ?"

Mon souris s'embellit encore, étirant mes pommettes rosâtres. J'étais vraiment heureuse de la revoir, cela faisait tellement longtemps et je ne m'étais pas attendue à la revoir de sitôt, loin de là, et même peut-être jamais... Il y avait un an, une réelle amitié aurait pu naître entre nous et cette année, je sentais qu'elle allait émergée, du moins si elle restait un peu.

"Tu restes longtemps ?"

Je priais pour que l'on passe au moins un peu de temps ensemble. Et je me pormettais secrètement, que j'irais peut-être un jour la voir à Washington.

Toutes ces question l'a fit sourire. La compagnie de Léah lui avait manqué durant cette année, peut-être parce que même à Washington, elle n'avait pas d'amie aussi mature. Les filles étaient un peu plus superficielles, dans l'esprit "grande ville", ce qui énervait Max depuis qu'elle était rentrée de Forks. Beaucoup de monde lui avait fait la remarque, lui disant qu'elle avait changée. Et étrangement, elle en avait que faire...

Elle cala correctement Jenifael dans ses bras et commença à répondre aux questions de Léah :

_ J'ai démissionné du Washington Post. Comment voulais-tu que j'explique pourquoi je n'avais pas d'articles sur l'affaire Forks ?!

Max termina sa phrase en riant. Elle n'avait écrit qu'un article bidon, soutenant la thèse de l'agent Theirmall concernant les drôles d'histoires de la petite ville : il ne se passait rien d'anormal. L'article n'avait pas plut et la jeune femme espérait sincèrement qu'ils n'envoient pas une autre personne, qui risquait d'être plus envahissante qu'elle. Max ne voulait pas que les secrets de Forks soient dévoilés.
Elle poursuivit, expliquant la raison de son soudain retour :

_ J'ai reçu la visite d'un notaire de New-York il y a quelques semaines, m'annonçant que j'avais hérité de l'appartement de Maël et de la maison de Randall à Port Angeles. J'ai été plus que surprise.

Elle marqua une pause pour déglutir, marquée par la douleur encore trop présente un an après leur mort. La visite de cet homme n'avait fait qu'ouvrir une plaie qui cicatrisait difficilement.

_ En fait, ça fait une semaine que je suis là, et vu que je ne pensais pas rester, je n'ai rien dis. J'ai récupéré quelques affaires à Randall et j'ai mis la maison en vente. Quant à l'appartement de Maël, je vis dedans pour le moment. Je ne sais pas trop quoi faire, surtout que j'ai également hérité celui de New-York qu'il avait avant de venir à Forks.

Max soupira. Ces nouvelles responsabilités lui pesaient lourd sur le dos et elle se sentait un peu submergée par tout ça. Elle exposa ses idées à son amie.

_ Vu que j'ai démissionné, je pensais aller m'installer à New-York, reprendre l'appartement. Mais je suis d'abord passé par ici, et je pense rester un petit moment, surtout que je ne travaille plus.

Elle avait entendu du journal local de Port Angeles qui cherchait un nouveau rédacteur en chef. L'annonce l'avait fortement intéressée, surtout qu'avec son expérience elle l'aurait facilement décroché. Mais était-elle prête à vivre ici ? Il était sûr que c'était un endroit plus calme pour élever un enfant, loin des grandes villes de la mégalopole, mais "ici" était tellement douloureux.
Jenifael posa sa tête contre l'épaule de sa mère, tout en continuant à regarder autour d'elle les moindres mouvements avec ses grands yeux bleus. Pour l'instant, elle ne montrait pas les caractères forts de ses parents et était une enfant au contraire très calme. Mais jusque quand ?
Considérant qu'elle avait trop parlé d'elle, Max posa à son tour des question à son amie :

_ Et toi comment vas-tu ? Je vois que tu es propriétaire, c'est génial ! Et comment va Karen ?

Max n'avait pas beaucoup vu la jeune femme blonde, mais peut-être pouvait-elle espérer que ce retour serait sous le signe de la connaissance d'autrui.

Max commença à m'expliquer toute l'histoire, dont ce qu'elle faisait ici pendant que le jeune bambin dans ses bras faisait des bulles avec sa bave, j'éclatais plusieurs fois de rire malgré la situation et la petite riais de tout coeur avec moi. Mais bien vite, quand Max reprit la parole, je l'écoutais avec délicatesse, faisant attention aux moindre mots qu'elle prononçait. Elle m'indiquait qu'elle était là depuis une semaine.

"Comment ? Et c'est seulement maintenant que tu viens me voir ?"

Je lui offrais un joli sourire pour lui dire que je ne faisais que rire et que je ne lui en voulais pas du tout, car je comprenais ce qu'elle pouvait ressentir après cette année de passé. Puis enfin elle se stoppa, la petite commença à jouer avec une petite boucle de ses courts cheveux. La tirant, et se faisant mal par le même moment, quels incompris ces bébés ! Je relevais la tête et Max me demanda comment j'allais et comment allait Karen.

"Je vais très bien et Karen est en pleine forme, tu ne peux pas imaginer."

Je lui offris à nouveau un sourire, et Jenifael me le rendit avec grâce. Qu'elle petite étonnante, pleine de surprise. Elle avait l'air heureuse, et tellement de traits de sa mère apparaissaient en elle. Son portrait craché. Plus tard, elle deviendrait sans aucun doute aussi gracieuse et intelligente.

Je regardais inlassablement les deux filles quand une des coiffeuse me sortit de mon sourire.

"Madame, quelqu'un vous demande."
"Madame ! Madame ?! Jamais ne m'appelez comme ça. Hors de question, c'est mademoiselle."

Oui, j'étais sortit de mes gonds pour cette simple histoire, ma rupture avec Sam et ces rencontres avec d'autres hommes n'avait rien arrangé à ma repoussance pour les hommes, je voulais toujours trouver le bon, mais ce serait avec mal. Je me retournais vers mon amie et lui fit une grimace.

"Désolée, je reviens dans deux minutes."

Je me dirigeais vers la personne qui voulait me voir et je commençais à discuter avec cette vieille femme, dégoutée par la vue de sa nouvelle coupe, ne se rappelant pas avoir demandé à couper ses cheveux aussi courts quand quelqu'un se précipita vers moi.

"Désolée, ma grand-mère est Alzheimer et je voulais juste lui offrir une nouvelle coup, nous partirons après, désolée du dérangement."

Ces gens alors, il y en a vraiment certains de bizarre.

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