Dans de sales draps. [Edward Cullen]

Dans de sales draps.

Edward et Karen.

J’étais assise, appuyée contre mon pin favori. Je restais sagement à la Push, comme on me l’avait demandé. Certes, je ne faisais pas partis de la meute de ce cher Sam, mais je ne préférais pas lui désobéir, on ne sait jamais.
Malgré l’interdiction, mon esprit vagabondait ailleurs, voilà plusieurs mois que j’étais poursuivie par l’envie de voir les Cullen. Cette famille de Vampires si malveillante. Enfin, c’est ce que l’on m’avait raconté.
Je me laissais glisser encore un peu contre le tronc, me mettant couchée sur le dos. J’écartais les bras et les ramenais une nouvelle fois vers moi, doucement. Une caresse à Dame Nature. Je fermais les yeux et rêvais quelques instants. Des visages m’apparaissaient, des visages que j’imaginais les uns plus affreux que les autres. Des visages aux regards malveillants, des dents pointues, blanches et éclatantes. Je dois l’admettre, les visages que mon imagination fabriquait pour les Cullen, me faisaient froids dans le dos. Je fus parcourue d’un long frisson en me les repassant les uns après les autres.

J’ouvrais rapidement les yeux et en une pirouette, j’étais une nouvelle fois sur mes pieds. Je tournais ma tête vers le nord, des pas rapides se faisaient entendre. Je ne réfléchis pas plus longtemps, je courais dans la direction opposée. Je courais le plus vite possible sous ma forme humaine, je n’avais qu’une envie, enfin voir ces fameux monstres. Et si, comme je l’avais deviné un Loup se trouvait derrière moi, il ne devait en aucun cas entendre mes intentions.

Je ne courais guère longtemps à travers les forêts, je traversais rapidement une route et je me trouvais dans la masse d’arbres de Forks. Je n’avais plus qu’à me laisser porter par l’odeur plutôt nauséabonde mais familière des vampires. J’arrivais enfin aux derniers sapins de cette forêt. Je me dissimulais derrière l’un deux. La peur me nouait le ventre. Je fronçais les sourcils d’un air inquiet. Je m’avançais doucement, pas à pas vers la villa blanche. Je restais postée derrière le dernier arbre qui puisse m’abriter, et j’attendais. J’attendais que l’un d’eux passe devant une fenêtre ou sorte de leur tanière.

J'étais dans la cuisine en compagnie de ma chère et tendre mère alors que les autres Cullen regardaient un match de baseball à la télévision. En cet après-midi, elle avait trouvée l'occupation d'aller cueillir quelques bouquets de fleurs pour embellir la maison. Je m'étais alors proposé pour lui donner un petit coup de main et partager un peu de temps avec elle. Nous n'avions jamais vraiment eu d'intimité tout les deux et c'était l'occasion de rattraper le temps perdu. Je me saisis d'un bouquet de Lilas puis le déposa dans un vase de porcelaine, tout prêt de la baie vitrée. Un délicat parfum envahit la pièce et je la regardais avec un sourire puisque j'avais déjà deviné qu'elle allait me demander quelque chose. Edward, crois-tu que les roses iront bien de ce côté ? Je regardais l'emplacement qu'elle m'indiquait puis après une brève réflexion ...

- Oui c'est une très bonne idée. Tu as toujours eu de très bon goût.

Merci Edward. Je lui adressais un second sourire de satisfaction puis me remis au travail. En vérité, la décoration ne fut pas très longue, nous avions terminé dans les dix minutes qui suivirent. La cuisine était ravissante, certes ça n'était pas la pièce la plus fréquentée mais je l'aimais beaucoup pour sa luminosité. Adossé contre le plan de travail, mes pensées n'avaient pas tardés à se reposer sur Bella. Je me demandais ce qu'elle faisait aujourd'hui. Nous étions en week-end et le fait ne pas l'avoir croisé au lycée me manquait un peu. Elle avait peut être organisée une sortie avec Jessica, qui sait ? Mh .. non en y réfléchissant ça n'était pas son genre. Elle se serait plutôt enfermée dans sa chambre pour lire ou appeler sa mère ou plutôt répondre à l'appel de sa mère. Elle se faisait beaucoup de soucis pour sa fille et je la comprenais, même moi qui était si proche d'elle, je ressentais cette continuelle inquiétude. Ma mère m'observa curieuse: Edward, nous avons terminé. Je vois que tu es encore dans les nuages, peut être que tu devrait aller voir Bella ? Je relevais mon regard vers Esmée puis me redressa.

- Tu as raison, je vais aller lui rendre une petite visite. Je ne rentrerais pas trop tard.

Je sortis de la cuisine, longea le salon où les autres Cullen regardaient le match. Emmett, rend moi la télécommande ! Le grand costaud et la petite lutine se chamaillèrent sur le canapé pendant que Carlisle essayait de calmer la situation. Et vous deux, calmez vous on entend plus les commentaires. Quand à Jasper il était là à croiser les bras et à fixer l'écran avec des yeux furieux. En effet, il valait mieux que je sorte ou j'allais être victime d'un débordement de colère. J'ouvris la porte d'entrée puis la ferma sagement, avant de sentir une étrange odeur de ... de chien mouillé ? Ça ne pouvait être Jacob ou le reste de la bande, ils n'avaient jamais osé venir jusqu'ici. Et pour quoi le feraient-ils ? Je me retournais lentement et descendit les marches sans bruit. En réalité j'essayais de rester moi même en utilisant ma capacité à lire dans les pensées pour avoir plus d'informations sur l'inconnu qui avait mit les pieds sur notre propriété. Un loup ? Mais que fait-il ici ? Je commençais à me dire qu'il serait mieux d'alerter Carlisle mais puisqu'il ne songeait pas à avancer plus, je me disais que le danger n'était pas si réel que ça. J'étais curieux de savoir qui c'était, était-ce réellement une menace ? En tout cas les loups n'étaient pas la bienvenue par ici. Je m'engageais dans la forêt afin de l'attirer un peu plus loin.

Je n’eu pas le loisir d’attendre bien longtemps, déjà un jeune homme sortait de la villa. Je le fixais de ma cachette, il ne devait pas être un des Cullen, il n’était pas assez repoussant pour ça. Ou bien ? Il sentait affreusement mauvais, comme tous les Vampires. Il se rapprochait, m’avait-il vu ? Je me tassais derrière le sapin qui m’abritait. Je serrais les dents et me faisais aussi fine que possible. Je fermais les yeux et priais pour qu’il ne me saute pas dessus, je ne lui voulais aucun mal moi. ‘Non ! Ne ferme pas les yeux ! Il faut que tu voies ce qu’il va faire, et ainsi être prête, on ne sait jamais. Un vampire reste un vampire.’ Je rouvrais les yeux et regardais le vampire passer à coté de moi, je tournais autour de l’arbre pour qu’il ne me remarque pas. ‘Et shit ! Non seulement t’es exposée à la maison pleine de monstres mais en plus si tu sens son odeur, donc lui aussi.’ Je me frappais la tête contre le pin. ‘Te voilà dans de sales draps !’ Je regardais le jeune homme s’éloigner. Encore une fois je fonçais tête baissée et je me rapprochais de lui, arbres par arbres.

Je me faisais l’impression d’être un de ces espions, comme dans les films, qui filent des brigands. Sauf que moi, à l’inverse des acteurs, je risquais réellement ma vie. Et tout ça pour de la simple curiosité. Si je n’avais pas eu peur de faire du bruit, je m’en serrais mis une. Je méritais une bonne paire de claques et Sam va surement se faire une joie de me les donner en rentrant. Je haussais les épaules. Qu’est ce que je perds s’il me tue ? Je passais ma main dans mon cou et mordillais ma lèvre inférieure. A part Leah, qui me regrettera ? Je sortais de ma cachette et avançais vers le vampire. Le rose me montait déjà au joues et mon cœur battait à tout rompre.

- Bonjour… Excusez moi de vous dérangez, mais....

Je déglutissais avec peine, être seule face à un Vampire était un de mes pires cauchemars, je crois. Je le regardais vraiment inquiète de ce qui allait arriver. Je tentais de me ressaisir. ‘Si tu as peur devant un simple Vampire, que se passera t-il lorsque tu verras les Cullen ?’

Plus je m'enfonçais dans la forêt plus je ressentais sa présence. Cette odeur ... a quelle odeur ! Toujours aussi envahissante et qui m'arrachait des frissons désagréables le long de mon échine. Je fronçais les sourcils histoire de vaincre ce parfum pestilentiel. Le loup était proche, très proche. Apparemment il ne semblait pas apeuré, à moins qu'il ne soit poussé par sa seule curiosité. Il me suivit de quelques pas comme si il voulait étendre son regard sur moi. Que me voulait-il ? ... Je m'arrêtais lorsque j'étais convaincu que nous étions assez loin pour ne pas alerter, ni les loups, ni ma famille. Nous étions entourés d'arbres, de végétaux, plutôt un endroit humide que lugubre et accueillant.

- Bonjour… Excusez moi de vous dérangez, mais....

A peine avait-elle ouvert la bouche que j'avais déjà pressentit cette peur qui s'était dissimulée dans ses paroles. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Je me retournais enfin, pour la voir. Je savais que c'était une louve, d'une par sa voie de deux par ses pensées. Que cherchait-elle ? Etait-elle inconsciente du danger qui la menaçait ? Sa présence me dérangeait, son parfum me rendait furieux pourtant j'essayais de me contrôler ...

- Qui es-tu ? Que veux-tu ?

Je ne pouvais m'approcher d'avantage, j'étais déjà trop repoussé par son parfum. Que m'arriverait-il si j'étais à deux centimètres d'elle ? Le monstre qui vivait en moi allait sûrement prendre le dessus et tout balancer sur les environs. Pour le moment je ne voulais pas agir ainsi, je voulais comprendre.

- Ce sont eux qui t'on envoyé ? ...

Les loups devaient toujours se mêler des affaires des autres. Et je commençais à trouver ça insupportable. Que cherchaient-ils à la fin ? Déjà qu'ils habitaient à la Push, il fallait encore qu'ils deviennent envahissant. Jacob était mon ennemi juré et il fallait qu'ils en remettent une couche. Mh ... bon, restons calme. Je voulais savoir ce qu'il se passait. Pourquoi envoyer une inconnue ? Pensaient-ils que je serais plus clément avec elle ? Non, vraiment, ils se mettaient le doigt dans l’œil.

Je ne m’approchais pas plus du jeune Vampire, je ne savais pas à quoi m’attendre avec lui. Je sentais son odeur, je la respirais à plein poumon, c’était désagréable, mais je commençais à en avoir l’habitude à force de côtoyer sa race. Enfin, race si je puis dire, on descend tous de la même souche non ? Surtout eux qui étaient humains à la base, et qui n’ont pas choisit ce qu’ils sont devenus. Nous c’était différent, c’était dans nos gènes depuis la naissance. Donc n’était-ce pas nous les monstres dans cette affaire ? Ces pensées coulaient à flot dans mon crâne, je n’arrivais pas à m’empêcher de penser à tout ça.

- Qui es-tu ? Que veux-tu ?

Je pris une longue inspiration puis enchainais.

- Je… Karen Lullaby. Heureuse de faire ta connaissance.

Ce que je veux ? Et bien savoir si les Cullen sont aussi monstrueux que ce qu’on m’a annoncé. Je secouais lentement la tête de gauche à droite, je ne pouvais lui dire cela en face, j’avais trop peur qu’il soit ami avec un des membres de la famille, ou qu’il le prenne mal et qu’il me saute à la gorge. Je ne pouvais seulement pas croire que cette famille de Vampires soit aussi… monstrueuse ? Je repassais plusieurs fois la paume de ma main dans ma nuque.

- Ce sont eux qui t'on envoyé ? ...
- Eux ?... Oh non ! Du tout, je suis venue de ma propre initiative. Ne prenez pas les Quileutes comme responsables.

Je m’en mordais les doigts rien que de penser à ce que j’allais me prendre en rentrant à la réserve. Je soupirais, autant que je sache tout de suite qui sont vraiment les Cullen. Les visages que je mettais fais d’eux me revenaient en tête. Je prenais mon crâne entre mes poings et me retournais vers la maison. Il fallait que je voie à quoi ils ressemblent, ils sont certainement moins horribles que les visages qui me hantaient. Une fois que je les aurais observé, je serais à nouveau tranquille. Je fis volte face vers le jeune homme.

- Excusez moi encore, mais… Connaissez-vous les Cullen ? Je voudrais juste les entrevoir.

Je ne devais pas foncer tête baissée, je ne devais surement pas allez toquer chez ces personnes. Se serrait réellement… Idiot et irréfléchis.

J'étais à la limite entre la forêt et la villa des Cullens, et en compagnie d'une louve. Comment ce fait-il qu'Alice ne l'est pas perçu ? Je sais que ses visions étaient parfois erronées mais elle aurait du prévoir sa visite, non ? C'était étrange ... Je n'avais pas tellement peur de la situation, j'étais même plutôt intrigué et sa venue avait éveillé ma curiosité. Ignorait-elle le danger qui la poursuivait ? Et aussitôt rentré chez elle, les quileutes ne manqueraient pas de lui passer un savon. Je ne pouvais rien faire pour elle, notre odeur de vampire s'était déjà imprégnée dans ses vêtements. Elle ne bougeait plus, elle s'était présentée sans plus, répondant seulement à mes questions de peur de me contrarier si elle en disait trop. Son nom m'était inconnu, était-elle une nouvelle recrue ? Son visage était doux et semblait traduire de la gêne. Elle m'expliqua qu'elle était venue de sa propre initiative, mais pourquoi ? Je su plus tard que c'était pour rencontrer les Cullens. Ses derniers mots m'arrachèrent un sourire. Que voulait-elle savoir sur nous ? Pourquoi prendre le risque de venir jusqu'ici pour faire notre connaissance ? Qu'esperait-elle ? Mon regard mielleux transperça ses iris, je réfléchissais ... Elle semblait différente des autres. Pourtant les Quileutes avaient du lui tenir au courant de notre présence et qu'il était déconseillé de nous approcher. Mais elle était bien là, face à moi.

Que veux-tu savoir des Cullens ? ... Je peux peut être t'aider.

Je ne voulais pas qu'elle sache qui j'étais, je voulais tout d'abord savoir ce qu'elle nous voulait. Il était question ici de méfiance mais aussi de sécurité pour ma famille. Qui sais, peut être qu'elle me mentait. Peut être qu'elle cherchait une que quelconque informations sur les Cullens. Une espionne ? Je n'irais pas jusque là mais mieux vaut être prudent. Tant que nous restions à l'abri des regards, je contrôlais la situation. Les miens ne devait pas se rendre compte qu'un ennemi était dans les parages. Je voulais d'abord éclaircir la situation avant de tenter quoi que ce soit.

Avant que tu ne me demande quoi que ce soit, je préfère que tu me suive ...

L'écarter du danger ou du mal entendu serait plus préférable. Nous entamions une marche plus loin dans la forêt. La lumière s'infiltrait moins bien entre les arbres, l'ambiance était plus calme mais peut être un peu plus inquiétante. Nous nous arrêtions face un tronc moussu, je m'y étais déjà adossé, je la fixais. Que voulait-elle savoir ? Je me forçais à la lire mais ses pensées étaient trop confuses, il n'y avait ni début,ni fin. Avait-elle peur de moi ?

Alors ? ...

Je regardais mes chaussures, je ne savais plus vraiment quoi faire. Et si je rentrais chez moi ? Je fronçais les sourcils. Que se serait lâche ! Non, je ne rentrerais pas chez moi avant d’avoir vu les Cullen ! Je prenais mon air buté et croisais les bras sur ma poitrine. Je relevais les yeux et plongeais dans ceux du vampire me faisant face un peu plus loin. Les Cullen étaient-ils comme cet homme ou comme les monstres que les Quileutes m’avaient décris ? Je jouais nerveusement avec mes doigts. Non, à mon avis ils ne sont pas si horrible… Mais que penser ? Croire en ce que disent les miens ou suivre mon intuition ?

Que veux-tu savoir des Cullen ? ... Je peux peut être t'aider.

Je tenais ma langue, je ne savais pas quels mots utiliser pour ne pas paraitre idiote au cas où ils n’auraient rien de spécial.

Avant que tu ne me demande quoi que ce soit, je préfère que tu me suives ...

Nous nous engouffrions un peu plus dans la forêt, tout autour de moi devenait de plus en plus vert. Ce que j’aimais mieux, le fait que tout sois vert me rendait heureuse et de bonne humeur. Ainsi dans cette ambiance, je me sentais moi-même, j’étais chez moi.

Alors ? ...
- A quoi ressemble t-il ? Ils ne sont pas différents de nous n’est ce pas ? Ou bien…

Finalement je lui avais tout demandé de but en blanc. Je souriais timidement à l’inconnu qui normalement devait être un ennemi à cause de nos races si différentes. Mais je n’en tenais pas rigueur, il est pareil que moi à l’exception qu’il était mort et pas moi. Enfin je me fiche de toutes ses différences… Je ne devrais pas m’en faire pour les Cullen donc.

Désolée, pas d'inspi pour le moment. :|

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